Clarté de la langue : merci François Ier !
L’usage du « langage clair » n’est pas toujours une évidence en France. Pourtant, l’ambition de simplifier l’accès aux écrits ne date pas d’hier. On peut même faire remonter les prémices du langage clair au XVIe siècle et à l’ordonnance de Villers-Cotterêts. Souvenez-vous de vos cours d’histoire : cette ordonnance de 1539 impose la rédaction « en langage maternel français et non autrement » des actes administratifs et de justice. Elle force ainsi l’utilisation du français, à la place du latin et des dialectes régionaux, dans les actes du droit.
Evidemment, c’était une façon pour François Ier de renforcer son pouvoir et de réduire celui de l’Eglise, mais le souhait de rendre clairs et compréhensibles les actes officiels était également bien réel. L’objectif de contraindre les juges à motiver leurs décisions en français plutôt qu’en latin, qui était exclusivement maîtrisé par les élites, également.
Lisez plutôt :
Art. 110. – Et afin qu’il n’y ait cas de douter sur l’intelligence desdits arrêts, nous voulons et ordonnons qu’ils soient faits et écrits si clairement, qu’il n’y ait ni puisse avoir aucune ambiguïté ou incertitude ni lieu à demander interprétation.
On peut toutefois se poser la question du « chemin » parcouru en cinq siècles pour ce qui est de l’accessibilité de l’information publique notamment…